15.01.2019
Le conflit syrien fait rage depuis plus de 6 ans et a détruit toutes les infrastructures et les vies de centaines de civils innocents sur son passage. Les ONG rencontrent toujours des difficultés à accéder aux zones assiégées où les personnes ont le plus besoin d’aide.
En temps de guerre, les choses peuvent bouger très rapidement. Rien que le mois dernier, des changements considérables ont été observés dans de nombreuses zones du pays.
Le 17 octobre, les forces démocratiques syriennes soutenues par les États-Unis (FDS) rapportent avoir pris le contrôle de la ville de Raqqa, bastion de l’opposition depuis trois ans. Après quatre mois d’opérations militaires, des rapports indiquent que près de 3 500 civils ont été évacués de la ville.
En revanche, les difficultés d’accès à la ville empêchent les Nations Unies de vérifier directement que les familles ont effectivement été évacuées. Ils estiment que 7000 civils peuvent être piégés à Raqqa et exposés aux mines, aux snipers et à la violence militaire.
D’après l’Observatoire syrien pour les Droits de l'homme soutenu par le Royaume-Uni, au moins 116 personnes sont décédées au cours des trois semaines de contrôle par les groupes d’opposition syriens de Qaryatain, dans la province d’Homs. En août 2015, Qaryatain était aux mains de l’État Islamique, mais au début du mois d’octobre 2017, les forces djihadistes ont repris le contrôle, entraînant la mort de plus de 100 personnes.
Les violences continues et les bombardements dans le gouvernorat de Deir ez-Zor menacent les vies de milliers de familles innocentes. Les Nations Unies estiment que 63 902 personnes ont dû fuir leur foyer entre le 1er septembre et le 8 octobre 2017.
Le conflit syrien a provoqué la plus grosse crise de déplacement de tous les temps, et tant que les violences perdureront, des communautés seront déracinées et des populations n’auront d’autre choix que d’abandonner leurs maisons. Les camps pour déplacés internes en Syrie peinent à abriter tous les nouveaux arrivants qui ont fui le gouvernorat de Deir ez-Zor. Leurs services et leurs ressources subissent une pression accrue.
Les Nations Unies soutiennent que des civils du Nord-Est de la Syrie demeurent très exposés à de graves risques en matière de protection. Les militants de l’opposition empêcheraient les populations effrayées de fuir la région.
Le lundi 23 octobre, des images publiées par l’agence France Presse montrent un bébé affamé, décédé par la suite dans la banlieue de Damas, région contrôlée par les forces de l’opposition. Sahar Dofdaa n’avait qu’un mois et pesait moins de 2 kg.
La Syrie connait une crise alimentaire sans précédent. 9 millions de personnes sont en insécurité alimentaire, ce qui signifie qu’ils ne trouvent pas suffisamment de nourriture pour se nourrir tous les jours. Sur 9 millions, 7 millions sont dans un état de famine extrême.
La guerre met en danger les moyens d’existence et détruit les terres et les sols. La production de nourriture est en chute libre, ce qui provoque une flambée des prix de la nourriture. Une semaine de produits alimentaire de base coûte désormais huit fois plus cher qu’avant la guerre. Près de 80% des foyers en Syrie peinent à trouver de l’argent pour se nourrir ou tentent de tenir le coup sans s’alimenter.
Human Appeal apporte une aide vitale à ceux qui en ont le plus besoin. Nous aidons les réfugiés syriens et montons des projets en partenariat avec notre bureau Turque.
Notre projet de sécurité alimentaire à grande échelle a fourni 37 000 tonnes de farine depuis trois ans, leur permettant de continuer à produire du pain.
En 2016, nous avons aidé à rendre l’accès à l’éducation à 1 400 enfants de 30 camps de déplacés (programme financé par l’OCHA). Plus de 80 000 ont reçu une meilleure éducation, formelle ou non formelle (programme financé par l’UNICEF).
Votre soutien nous est précieux pour continuer cette mission essentielle auprès des réfugiés syriens. Les familles frappées par la pauvreté luttent pour se nourrir. La malnutrition fait partie du quotidien de milliers de personnes, surtout de femmes enceintes et jeunes enfants.
Un don de 90 € permet à une famille vulnérable d’obtenir un colis alimentaire qui leur permettra d'avoir de quoi se nourrir pendant un mois entier. Votre don peut faire la différence dans la vie d’une famille syrienne. Il est temps d’agir.