Les intérêts bancaires en Islam

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Au cœur de l'enseignement islamique se trouve la notion de justice, de compassion et d'équité. Parmi les piliers de cette éthique se dresse l'interdiction rigoureuse de l'intérêt, connu sous le nom de "riba" en arabe. Cette notion financière, bien que souvent mal comprise, occupe une place centrale dans le système économique islamique. Cet article plonge au cœur de la question, explorant les raisons pour lesquelles les taux d'intérêt bancaires sont perçus comme une pratique injuste et préjudiciable dans l'islam, et met en lumière les implications éthiques et financières qui en découlent.

Qu'est-ce que l'intérêt ou riba en islam ?

Le terme "riba" englobe un large éventail de concepts liés à l'intérêt et à l'usure. Cependant, sa signification va au-delà de la simple traduction littérale. Dérivé des verbes "rabâ" et "arbâ", qui signifient augmenter et accroître, le "riba" souligne l'idée d'obtenir des gains injustes et non équitables en exploitant le temps et l'argent. Cette pratique va à l'encontre des valeurs fondamentales de l'islam, qui met en avant la nécessité de l'équité dans toutes les interactions humaines, y compris dans les transactions financières.

Est-ce que les intérêts sont haram ?

L'interdiction des intérêts dans l'islam est claire et sans équivoque. Accumuler des profits basés uniquement sur le temps écoulé, sans implication de risque ou d'effort, est en contradiction avec les principes de partage des profits et des pertes inhérents à la finance islamique.

Le Coran lui-même condamne explicitement cette pratique, avertissant les croyants des conséquences de l'engagement dans l'intérêt usuraire en ces termes : "Ô croyants ! Craignez Dieu et renoncez au reliquat de l'intérêt usuraire, si vous êtes croyants. Et si vous ne le faites pas, alors recevez l'annonce d'une guerre de la part de Dieu et de son messager." (Sourate II, versets 278 et 279). Cette ligne rouge est ainsi dessinée pour préserver l'équité et décourager l'exploitation économique.

Cependant, toutes les interactions avec les banques ne sont pas prohibées. Traiter avec les institutions financières sans impliquer d'intérêt est autorisé, notamment pour les comptes courants, les chèques, les transferts de fonds et d'autres services offerts par les banques moyennant une rémunération.

Est-ce que l'épargne est haram ?

L'argent généré par certains types de comptes bancaires, comme les comptes épargne ou les livrets, est en effet assimilé à de l'usure (« ribâ ») et est ainsi interdit dans le cadre de l'islam.

Où donner ses intérêts bancaires ?

Dans un souci de justice et de compassion, l'islam propose une alternative constructive à l'accumulation d'intérêts interdits : la charité.

En conformité avec les enseignements coraniques, les musulmans sont encouragés à rediriger ces gains financiers vers des œuvres de bienfaisance, transformant ainsi l'argent injustement acquis en un moyen de soutenir les plus nécessiteux : "Dieu anéantit l'usure (ribâ) et fait croître (yurbî) les aumônes" (2:277). Cette distinction souligne l'importance pour les musulmans d'assister les nécessiteux en pratiquant la charité plutôt qu'en exploitant des transactions usurières.

Envisagez un instant : transformer chaque gain d'intérêt bancaire en une action bienfaisante. En optant pour le don de vos gains d'intérêt, vous saisissez une opportunité unique pour fusionner vos valeurs religieuses avec votre engagement humanitaire. Chaque unité monétaire devient alors un puissant levier pour créer un impact positif.

Débarrassez-vous de vos intérêts bancaires, par un don.

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