Syrie : La Ghouta orientale, un véritable enfer pour des milliers d' innocents
03.03.2018
Naheera, mère de famille syrienne, se retrouve dans une situation désespérée. Elle est seule, sans argent et sans nourriture pour ses cinq enfants, tous logés dans un camp de réfugiés en Jordanie. Sa plus grande crainte est que que sa famille ne survive pas à l’hiver.
Témoignage vidéo de Naheera ici.
Sa mère, son frère, son cousin et son fils ont été égorgés puis aspergés d’essence et brûlés. Peu après cet événement tragique, des bombardements aériens ont commencé à détruire le quartier de Naheera. Elle savait qu’il fallait mettre son mari et ses cinq enfants en sécurité. Ils ont fui la Syrie pour rejoindre la Jordanie, mais ils ne sont pas partis assez rapidement.
Le mari de Naheera a contracté une grave infection des poumons, causée par les produits chimiques lâchés par les attaques aériennes. Sans argent pour financer son traitement médical, le mari de Naheera est décédé.
Naheera et ses cinq enfants vivent dans le camp de réfugiés de Mafraq en Jordanie, dans un abri de fortune fait de tôle et de bâches en plastique. Cet abri ne les protège pas du froid hivernal, la neige et la pluie passent à travers les toits . Elle endosse désormais le rôle de la mère et du père pour ses enfants.
“Quand mon mari est décédé, j’ai regardé mes enfants et je me suis rendu compte que désormais, ils n’avaient plus personne à part Dieu », explique-t-elle.
Tous les jours, ses enfants demandent à leur mère s’ils auront de la viande à manger, car ils avaient l’habitude d’avoir un régime alimentaire plus varié en Syrie. Mais en Jordanie, Naheera ne peut pas se permettre d’acheter de la viande. Elle sait que leur alimentation n’est pas assez riche, mais la veuve ne peut rien faire de plus.
Les cinq enfants de Naheera sont fragilisés par l’hiver et les maladies (grippe, rhumes) qui se répandent au sein du camp. La grippe peut être mortelle pour les jeunes enfants dont les systèmes immunitaires sont déjà compromis par un manque d'apport nutritif. Naheera a peur que le froid ne lui enlève un autre de ses précieux enfants.
La tragique histoire de Naheera est loin d’être la seule. Des centaines de milliers de familles déplacées et réfugiées à travers le monde sont confrontées à cette terrible crise hivernale. La pauvreté et la guerre les ont chassés de chez eux et privés des outils dont ils ont besoin pour survivre. Pour les familles les plus exposées, ce froid peut encore aggraver leurs conditions de vie déjà insupportables.
Naheera et sa famille ont désespérément besoin de nourriture, de vêtements chauds et de carburant pour chauffer leur abri de fortune. Sans une aide d'urgence, cette famille brisée peut ne pas survivre à l'hiver.
Un don de 80 € seulement peut offrir à une famille réfugiée comme celle de Naheera assez de nourriture pendant un mois complet. 130€ peut leur offrir des vêtements chauds, des couvertures et du fuel pour garder les jeunes enfants et leurs parents à l’abri du froid et des maladies.
Ensemble, sauvons des vies cet hiver.