Des hauts responsables birmans sont accusés d’agressions sur des femmes Rohingyas
09.10.2017
Des infirmiers des Nations Unies ont rapporté que des dizaines de femmes Rohingyas ont été violemment agressées sexuellement par des représentants de l’ordre birmans. Depuis fin août, huit professionnels de la santé exerçant au Bangladesh ont soigné 25 femmes présentant des blessures physiques typiques d' agressions sexuelles graves.
Au cours du mois dernier, près de 500 000 personnes ont fui vers la frontière du Bangladesh. Ils ont traversé le pays sans aucune affaires personnelles hormis les vêtements qu’ils portaient, hantés par les meurtres et les viols dont il ont été témoins . Des villages entiers sont désormais rayés de la carte.
Dans la ville frontalière de Cox’s Bazar, des milliers de familles sont arrivées en masse pour trouver refuge dans des camps déjà surpeuplés de Rohingyas déplacés à la suite des éruptions de violences dans l'Etat d'Arakan, en Birmanie. Les nouveaux arrivants ne parviennent pas trouver de quoi s'abriter et dorment au bord des routes sans aucune protection contre les intempéries.
La saison des moussons est arrivée au Bangladesh et les routes insalubres de Cox’s Bazar se sont transformées en amas de boue et d’excréments humains. Les organismes humanitaires locaux et internationaux peinent à répondre aux besoins des réfugiés Rohingyas affamés, assoiffés et dans l’attente de soins médicaux. Beaucoup de blessés par balle ou touchés par des mines alors qu’ils fuyaient la Birmanie ont besoin de soins d’urgence.
Les violences ont commencé le 25 août après l’attaque d’un poste de police par des militants Rohingyas qui a fait 12 morts. L’armée birmane a répliqué par une violente répression et, par conséquent, le gouvernement birman est accusé de « nettoyage ethnique » par les Nations Unies.
Foyers brûlés, hommes et femmes désarmés abattus, enfants séparés de leurs parents : le chaos et la terreur se sont répandus dans l’ouest de la Birmanie, poussant des familles désespérées à fuir pour sauver leurs vies.
Les musulmans Rohingyas sont souvent décrits comme la minorité la plus persécutée du monde. Pendant des décennies, ils ont été discriminés par la majorité bouddhiste de Birmanie qui les considère comme un peuple apatride. Le gouvernement birman continue de refuser la nationalité aux musulmans Rohingyas malgré leurs origines birmanes historiques remontant au VIIIème siècle. Ils se voient quotidiennement refuser certains emplois, l'accès à l'éducation et la liberté de mouvement au sein même du pays.
En partenariat avec une agence humanitaire locale, nous continuons de distribuer des colis de nourriture aux réfugiés Rohingyas à Cox’s Bazar. 450 familles ont déjà reçu des colis composés de riz, farine, lentilles, huile de cuisson, sucre, épices et lait. Nous nous assurons également qu’un maximum de personne bénéficie de matériels tels que des ustensiles de cuisine, des assiettes, des couverts, des filets à moustique, des vêtements, des couvertures, des tentes, des cachets de purification de l’eau et du savon.
Dans le camp d’Ambari, au comté de Sittwe, nous avons pu fournir des colis de nourriture à environ 2 324 personnes permettant aux familles de se préparer des repas chauds et nutritifs.
Il reste des milliers de familles affamées et effrayées qui ont désespérément besoin de notre aide. Grâce à votre soutien quotidien, nous pouvons apporter les soins de base que nécessitent les Rohingyas qui ont tout perdu.
Un colis alimentaire à 90€ suffit pour nourrir une famille de cinq personnes pendant un mois complet. Un kit d’urgence composé de nourriture, eau potable et matériel médical ne coûte que 130 €.
Votre geste peut sauver une vie précieuse aujourd’hui.