17.11.2017
Selon l’ONU, le siège de Mossoul, qui dure maintenant depuis 6 mois, a contraint environ 500 000 personnes à fuir leurs foyers. Des milliers de personnes ont déjà perdu la vie au cours de ces violences incessantes.
Mossoul est l’une des plus grande ville du pays, située au nord de l’Irak , à 400Km de Bagdad, sa capitale. Avant que les conflits ne s’amorcent, cette ville située sur la rive ouest du fleuve Tigre était la deuxième agglomération la plus peuplée du pays.
D’après les déclarations de l’ONU, 500 000 personnes résident dans la partie ouest assiégée de Mossoul, ou les violences en continu leur entravent tout accès à une aide humanitaire quelconque. 400 000 personnes sont piégées dans la vieille ville, zone densément peuplée de Mossoul.
Chaque jour, les habitants de Mossoul sont exposés à d’énormes risques sanitaires, car les épidémies de choléra ou de dysenterie se propagent à une vitesse extrême. De nombreuses familles manquent de ressources vitales telles que la nourriture, l’eau potable et les soins médicaux de base. L’interruption des systèmes d’approvisionnement en eau oblige les mères de familles à donner de l’eau insalubre à leurs enfants. Les habitants sont les premières victimes collatérales des conflits; blessures et foyers ravagés sous les coups de la violence, tel est le quotidien des populations irakiennes.
Ceux qui parviennent à fuir la ville doivent traverser des champs de mines. Nombreuses sont les familles qui s’enfuient sans un sous en poche ni autres affaires personnelles hormis les vêtements qu’ils portent sur le dos. Elles font face à l’incertitude et sont confrontées à de grosses difficultés lorsqu’ elles atteignent enfin les camps de réfugiés situés en périphérie des villes dans lesquels nourritures, abris et nécessaires de base comme des couvertures et du matériel de cuisine viennent à manquer.
La ville de Mossoul offrait une impressionnante diversité culturelle qui a laissé place à la violence et au chaos. Mossoul, c’est 4000 ans d’histoire et de culture très riche au cours desquelles se sont côtoyés des populations variées en termes de croyances et d’origines, comme les Arabes, les Kurdes, les Chrétiens, les Juifs et les Musulmans. Tous les édifices historiques imprégnés de ce riche patrimoine culturel ont été détruits un à un alors que le conflit ne cesse de ravager la ville.
Mossoul abritait des pépites culturelles comme le musée de Mossoul, soit le deuxième plus grand musée du pays, la Grande Mosquée d’al-Nuri, le château Basha Tapia, l’université de Mossoul ainsi que la très réputée faculté de médecine. La ville est désormais réduite à néant.
En 2003, l’intervention de l’armée américaine marque le point de départ de la chute du gouvernement de Saddam Hussein, la bataille pour récupérer le pouvoir et les années de violence et d’incertitude s’amorcent. En juin 2004, les Etats-Unis ont rendu le pouvoir à un gouvernement irakien intérimaire. En janvier 2005, ce sont près de 8 millions de personnes qui se sont déplacées pour élire l’Assemblée nationale irakienne de transition. Enfin, en décembre, les irakiens participent enfin à l’élection du premier gouvernement pour un mandat complet depuis le siège des américains en 2003.
Cependant, le pays ne cesse d’être ravagé par les conflits internes d’appartenances religieuses. En mai et en juin 2006, les attentats à la bombe tués en moyenne 100 civils chaque jour. Selon l’ONU, en 2006, 34 0000 civils ont perdu la vie. Des centaines de personnes ont été tuées lors d’explosions de camions ou de voitures piégées. De ce fait, les troupes américaines n’ont quitté le pays qu’en décembre 2011.
La violence s’intensifie en avril 2013 lorsque l’Irak est plongé dans une guerre religieuse à échelle nationale. À la fin de l’année 2013, l’ONU recensait 7 157 civils décédés. En septembre 2014, un gouvernement largement représentatif est formé afin d’inclure les chiites, les sunnites et les kurdes à la vie politique. En décembre de la même année, un accord est passé entre le gouvernement irakien et les dirigeants de la région kurde sur un partage des ressources militaires pour combattre les insurgés. Depuis début 2014, le conflit irakien n’a cessé de monter en puissance, détruisant sur son passage les infrastructures du pays. La violence continue encore aujourd’hui et ce sont, à ce jour, les citoyens civils qui en paient le prix fort.
Selon le Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires de l’ONU, 11 millions d’irakiens ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence et 3,4 millions ont été déplacés en Irak. Des familles ont perdu leurs foyers et trouvent refuge dans des habitations précaires qui ne les protègent d’aucune façon de l’environnement extérieure. Elles tentent de survire sans avoir accès ni à la nourriture ni à l’eau potable.
Dans les régions assiégées et difficiles d’accès comme la ville de Mossoul, l’accès à l’aide humanitaire est entravée. Les populations sont alors livrées à elles-mêmes, exposées à la famine, aux maladies et à de graves blessures causées par la violence des bombardements.
Le Programme Alimentaire Mondial estime qu’un quart de million de réfugiés syriens cherchent à se réfugier dans le nord de l’Irak et entrainent alors une pression supplémentaire sur les ressources déjà extrêmement limitées. Au moins 800 000 personnes sont en attente d’une aide alimentaire.
Les vies des enfants irakiens sont bouleversées à jamais à cause de la guerre. D’après l’UNICEF, des millions d’enfants ont du être déscolarisés et sont désormais davantage exposés aux maladies mortelles, telles que le choléra ou la polio. La montée en puissance des violences met de nombreux enfants en danger et le nombre de violations des droits de l’homme contre des enfants a été multiplié par deux l’année dernière.
Depuis février 2017, on comptabilise 5,1 millions d’enfants qui ont été touchés par la crise humanitaire en Irak. Les enfants sont séparés de leurs familles, se retrouvent orphelins ou sont gravement blessés par les violences incessantes. Ils vivent dans la peur de subir une attaque aveugle visant une école ou un hôpital.
Selon l’UNICEF, 1 enfant irakien sur 3 à besoin d’une aide humanitaire d’urgence.
Sans décision politique ou diplomatique de la crise irakienne, des millions de personnes vont rester dans l’attente mortelle d’une intervention humanitaire.
Human Appeal est l’une des seules ONG au monde à intervenir sur le terrain dans la région est de Mossoul, ce qui permet de procurer une aide directe aux civils qui tentent de fuir la ville.
Nos équipes ont déjà apporté une aide d’urgence à 20 000 habitants de Mossoul ainsi que 1500 colis alimentaires dans un des plus gros camps de réfugiés situé en dehors de la ville. Nous avons distribué 500 grandes couvertures aux familles les plus vulnérables pour affronter l’hiver. Nous avons également mis en place des unités médicales mobiles permettant de soigner les personnes malades et blessées dans 6 camps de réfugiés.
Cependant, sans votre soutien, tous nos incroyables projets ne peuvent être accomplis. 120€ suffisent à apporter nourriture, eau potable et autres moyens de subsistances pour permettre à une famille irakienne d’être ravitaillée pendant un mois complet.
Les enfants de Mossoul nous appellent à l’aide.
Il est temps de les aider, aujourd’hui plus que jamais.