17.12.2019
human appeal
A ce jour, environ 50 000 civils restent pris au piège au milieu des ruines d'une ville qu'ils ont autrefois appelé leur foyer.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a récemment adopté une résolution prévoyant l’envoi d’observateurs à Alep-Est, afin d'éviter de nouvelles violences. L'évacuation des civils a repris, après des retards causés par la rupture des accords entre le gouvernement et les forces rebelles.
Le sort des civils restants bloqués dans l’est d’Alep et dans les villages chiites de Foua et Kafraya est toujours incertain. La situation à l'intérieur de la ville d'Alep reste fluide, et comme le conflit continue, le nombre de personnes déplacées augmente de jour en jour. L’approvisionnement en nourriture est un problème majeur tant pour les personnes emprisonnées dans l'est d'Alep que pour les familles qui ont réussi à fuir. La famine frappera bientôt des dizaines de milliers de personnes si l’aide humanitaire ne leur parvient pas à temps.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, environ 3.500 civils ont quitté Alep-Est à bord de 65 autobus depuis fin décembre, les menant dans la région de Rashidin dans la campagne d’Alep.
D’après les chiffres fournis par nos équipes sur place, environ 12 025 personnes ont été évacuées de la ville d’Alep. Il n'y a pas d’informations claires quant à l'endroit où se rendent ces déplacés internes, mais beaucoup d'entre eux ont trouvé refuge dans les régions rurales d'Alep.
Nos partenaires sur le terrain signalent que les déplacés internes et les rapatriés, dont la majorité sont des femmes et des enfants, ont fui le conflit dans l'est d'Alep avec rien de plus que les vêtements qu’ils avaient sur le dos. Ils sont certes parvenus à quitter la ville, mais se retrouvent à présent confrontés à la faim, au froid et sans abris sécurisés.
Suite aux violents affrontements de ces derniers jours, nous soutenons davantage les civils lors de leur départ de l'est d'Alep, en mettant notamment à leur disposition:
La crise d'Alep est loin d'être terminée. Nous ne devons pas nous arrêter là parce que la violence et la souffrance sont encore la réalité de centaines de milliers de familles qui ont tout perdu.
Alors que l’hiver s’installe, la population d'Alep et les régions environnantes sont soumises aux rudes intempéries : pluies verglaçantes, gel et vents glacials. La majorité de cette population n'a pas d'abri décent, de vêtements chauds, de couvertures ou de combustible pour cuisiner. Ils ont toujours autant besoin de notre aide.